Enfin les beaux jours. Soleil, ciel bleu, températures en hausse… Tout nous incite à passer un maximum de temps dehors. Malheureusement, pour certains d’entre nous, cette période de l’année tourne parfois au cauchemar à cause de rhinites communément appelées «rhume des foins»: les allergies au pollen. Qu’elles proviennent d’arbres, de graminées ou d’herbacées, ces petites substances viennent gâcher la plus douce des saisons. Les yeux et le nez coulent (au point de se transformer en fontaine pour certains), les éternuements s’enchaînent…. Au bout d’un moment, la fatigue survient si la crise a été trop violente.
Mais que se passe-t-il dans notre corps pour qu’il s’emballe de la sorte? Au contact des pollens auxquels nous sommes allergiques, l’organisme produit de l’histamine, molécule provoquant une réaction immunitaire qui va déclencher les symptômes de l’allergie dès que le pollen (l’allergène) entrera en contact avec les muqueuses nasales. Hormis les cas les plus sévères pouvant aller jusqu’à la crise d’asthme ou à l’œdème de Quincke (allergie grave se manifestant par un œdème nécessitant une prise en charge médicale urgente) il est possible de mieux vivre son allergie au pollen grâce à des méthodes naturelles.
Préparer le terrain avec la photothérapie
En premier lieu, il est important d’identifier les types de pollen provoquant des allergies. Certaines personnes parviennent à le découvrir seules, en s’asseyant sous un arbre par exemple. Si des contacts répétés à différentes reprises provoquent systématiquement les mêmes réactions, aucun doute, il s’agit bien d’une allergie. Toutefois, le recours à allergologue est vivement recommandé. Grâce à des tests spécifiques, le médecin détermine avec précision les variétés de pollen déclenchant les crises. En fonction des résultats, il prescrira des antihistaminiques à prendre par voie orale et locale si besoin est; un traitement de désensibilisation peut être proposé. Une fois les molécules allergisantes identifiées, la consultation d’un calendrier des pollens permettra de savoir à quel moment de l’année la pollinisation a lieu. Une société allemande a mis au point un appareil à l’efficacité démontrée: Medisana (ou Medinose). Il s’agit d’un petit boîtier relié à deux applicateurs que l’on insère dans le nez. Chacun d’eux émet une lumière rouge d’intensité spécifique réduisant la production d’histamine responsable de l’écoulement nasal et des éternuements. Ce faisceau lumineux est sans danger et ne produit pas de chaleur. La séance dure seulement 5mn et peut être répétée 3 fois par jour. Il est recommandé d’utiliser Medisana 1 mois avant la saison des pollens et de continuer jusqu’à ce qu’elle s’achève. La plupart des personnes ayant essayé ce système l’ont adopté tant il est efficace, y compris sur les allergies respiratoires aux acariens et à certains poils d’animaux. Il est possible d’espacer les séances lorsque les allergies se manifestent moins fréquemment ou que les symptômes s’atténuent.
Prévenir et soulager les manifestations allergiques au jour le jour
Les personnes allergiques connaissent bien les antihistaminiques. Les plus puissants font généralement somnoler mais tous ne présentent pas cet inconvénient. La quercétine peut remplacer les molécules chimiques en limitant la production d’histamine de façon 100% naturelle. Issue de végétaux comme la myrtille, le cassis ou la pomme, ce flavonoïde (substance à l’origine de la coloration de certains fruits) joue un rôle non négligeable dans les mécanismes de l’allergie et de l’inflammation. Associée à la bromélaïne (enzyme extraite de l’ananas connue pour ses vertus anti-inflammatoires) et à la vitamine C, la quercétine peut avantageusement remplacer les antihistaminiques chimiques pour soulager les rhinites saisonnières. Prendre une gélule de 500mg de quercétine avec 500mg de vitamine C et 500mg de bromélaïne deux fois par jour à 8 heures d’intervalle. Il est important de ne pas dépasser trois prises quotidiennes (en respectant un intervalle de 4 heures minimum entre chacune d’elles), même si l’écoulement nasal demeure important. Bien souvent, deux prises par jour permettent de se sentir mieux.
Le spray nasal à base de corticoïdes pourra quant à lui être remplacé par de l’huile essentielle d’estragon. En inhalant les senteurs émanant de deux ou trois gouttes versées sur un mouchoir en papier (jamais en contact direct avec la peau), il est possible de dégager un nez qui coule et des yeux larmoyants en quelques minutes. Les huiles essentielles étant très concentrées, trois gouttes suffisent amplement. A répéter dans la journée quand les crises se manifestent. Un spray à base d’eau de mer sera utile en complément pour débarrasser les fosses nasales des pollens qui les irritent. Le port de lunettes de soleil est vivement recommandé pour protéger les yeux et il est important de garder sur soi un collyre destiné à traiter la conjonctivite allergique.
En combinant ces mesures simples, les personnes allergiques au pollen pourront enfin profiter du printemps.
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